Avec l’arrivée des beaux jours, quoi de mieux que de découvrir le patrimoine notre territoire au rythme de l’eau ? C’est ce que vous propose le numéro 184 des Annales des pays nivernais écrit par Philippe Landry.
Meunier, tu dors … L’assoupissement actuel des moulins peut-il masquer toute l’importance historique et actuelle de nos moulins à eau ? L’exploration du bassin des Nièvre en fourni un exemple édifiant.
Laissons de côté la querelle pichrocoline de la source de la Nièvre, revendiquée tant par Arzembouy que par Champlemy : l’arrangement trouvé permet de fondre les Nièvre de Champlemy et d’Arzembouy dans une seule grande Nièvre à Guérigny, que la Loire console après quelques maltraitances.
L’importance de ce cours d’eau, long d’une cinquantaine de kilomètres, se mesure à la diversité et à la qualité des moulins qu’il a entraînés. Le bassin de la Nièvre bénéficiait de conditions favorables : un terroir fertile et peuplé, l’abondance de matières premières, une proximité de la Loire. Très documenté, le parcours proposé met en valeur tant l’importance des aménagements de la rivière que la vie foisonnante sur ses berges et biefs.
Premiers apparus et derniers disparus, les moulins à blés. Du Moyen âge à la fin du XXe siècle, le savoir-faire du meunier conditionne la transformation du blé en farine, dont les prix ont longtemps fait battre le pouls du peuple. Sur les Nièvre, l’eau est également le moteur des forges, avant leur déclin au milieu du XIXe siècle. Enfin quelques usages plus anecdotiques sont recensés.
Au fil de l’eau avec Philippe Landry, fin connaisseur des moulins nivernais, plongez dans la tourbillonnante histoire de ces moulins pour beaucoup oubliés.