Le n° 180 des Annales des Pays nivernais est paru…
Auteur : Michel Zink de l’Académie française
Bien que méconnue, la gloire littéraire de Nevers est ancienne : dès le XIIIe siècle, plusieurs œuvres jouent des comtes de Nevers ou de leur famille dans la panoplie des protagonistes.
Certaines œuvres reprennent l’archétype des romans médiévaux : pour l’amour d’une belle, le juste et le fourbe s’opposent dans un combat méandreux, sous l’œil du souverain. Telle est la trame du roman mis en prose Le roman de la violette, où Gérard comte de Nevers doit défendre la vertu de sa bien-aimée à cause d’une gageure mal engagée. Flamenca explore avec plus de subtilité les arcanes de la jalousie, et l’amour adultère récompense pourtant les amants malheureux (Flamenca et Guillaume de Nevers) ; Amadas et Ydoine, se jouent quant à eux de la crédulité du mari (le comte de Nevers) pour vivre leur passion. Enfin, dans Girart de Roussillon, le comte de Nevers incarne la sagesse et la modération d’un conseiller.
La morale se dégrade et est loin d’être sauve dans certains fabliaux osés : la naïveté d’une jeune fille rend sa conquête, malhonnête, possible.
Avec verve et brio, Michel Zink, éminent spécialiste de littérature médiévale et membre de l’Académie française, entraîne le lecteur dans l’exploration de ces œuvres et tente de répondre à ces questions : pourquoi et comment Nevers se trouve être le dénominateur commun de ce matériau ?